Skip to content

Instantly share code, notes, and snippets.

@jdauphant
Created May 14, 2020 10:05
Show Gist options
  • Save jdauphant/69fed7d05e40e02e00016a69973136e2 to your computer and use it in GitHub Desktop.
Save jdauphant/69fed7d05e40e02e00016a69973136e2 to your computer and use it in GitHub Desktop.

POLITIQUE DE SÉCURITÉ DES SYSTÈMES D’INFORMATION DE L’ÉTAT

Version 1.0 17/07/2014

Extrait de https://www.ssi.gouv.fr/uploads/2014/11/pssie_anssi.pdf

Les commentaires sur le présent document sont à adresser à :

Agence nationale de la sécurité
des systèmes d’information
SGDSN/ANSSI
Bureau de la maitrise des risques
et de la réglementation
51 boulevard de La Tour-Maubourg
75700 Paris 07 SP
reglementation [at] ssi.gouv.fr
Le présent document a été approuvé par la circulaire du Premier ministre n° 5725/SG
(NOR : PRMX1420095C) du 17 juillet 2014. Il est disponible en ligne sur le site
institutionnel de l’ANSSI (www.ssi.gouv.fr).

[TOC]

Préambule

La politique de sécurité des systèmes d’information de l’État (PSSIE) contribue à :

  • assurer la continuité des activités régaliennes ;
  • prévenir la fuite d’informations sensibles ;
  • renforcer la confiance des citoyens et des entreprises dans les téléprocédures.

Le présent document définit les mesures de sécurité applicables aux systèmes d’information de l’État. Il s’appuie sur 10 principes stratégiques :

:::info P1. Lorsque la maîtrise de ses systèmes d’information l’exige, l’administration fait appel à des opérateurs et des prestataires de confiance. :::

:::info P2. Tout système d’information de l’État doit faire l’objet d’une analyse de risques permettant une prise en compte préventive de sa sécurité, adaptée aux enjeux du système considéré. Cette analyse s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue de la sécurité du système, pendant toute sa durée de vie. Cette démarche doit également permettre de maintenir à jour une cartographie précise des systèmes d’information en service. :::

:::info P3. Les moyens humains et financiers consacrés à la sécurité des systèmes d’information de l’État doivent être planifiés, quantifiés et identifiés au sein des ressources globales des systèmes d’information. :::

:::info P4. Des moyens d’authentification forte des agents de l’État sur les systèmes d’information doivent être mis en place. L’usage d’une carte à puce doit être privilégié. :::

:::info P5. Les opérations de gestion et d’administration des systèmes d’information de l’État doivent être tracées et contrôlées. :::

:::info P6. La protection des systèmes d'information doit être assurée par l’application rigoureuse de règles précises. Ces règles font l'objet de la présente PSSIE. :::

:::info P7. Chaque agent de l’État, en tant qu’utilisateur d’un système d’information, doit être informé de ses droits et devoirs mais également formé et sensibilisé à la cybersécurité. Les mesures techniques mises en place par l’État dans ce domaine doivent être connues de tous. :::

:::info P8. Les administrateurs des systèmes d’information doivent appliquer, après formation, les règles élémentaires d’hygiène informatique. :::

:::info P9. Les produits et services acquis par les administrations et destinés à assurer la sécurité des systèmes d’information de l’État doivent faire l’objet d’une évaluation et d’une attestation préalable de leur niveau de sécurité, selon une procédure reconnue par l’ANSSI (« labellisation »). :::

:::info P10. Les informations de l’administration considérées comme sensibles, en raison de leurs besoins en confidentialité, intégrité ou disponibilité, sont hébergées sur le territoire national. :::

La PSSIE s’adresse à l’ensemble des agents de l’État, et tout particulièrement :

  • aux autorités hiérarchiques, qui sont responsables de la sécurité des informations traitées au sein de leurs services ;
  • aux agents chargés des fonctions de directeurs des systèmes d’information (DSI) ;
  • aux personnes chargées de la sécurité et de l’exploitation des systèmes d’information.

La PSSIE énonce des mesures techniques générales, qui constituent un socle minimal. Pour certaines applications, ce socle minimal ne devra pas être considéré comme suffisant. Chaque ministère s’appuiera sur la PSSIE, sur les normes existantes et sur les guides techniques de l’ANSSI pour élaborer des mesures techniques détaillées.

Première Partie : instruction

Article 1. Objet de l’instruction

La présente instruction fixe les conditions de mise en œuvre de la politique de sécurité des systèmes d’information de l’État (PSSIE).

Article 2. Champ d’application

La PSSIE s’applique à tous les systèmes d’information (SI) des administrations de l’État : ministères, établissements publics sous tutelle d'un ministère, services déconcentrés de l'Etat et autorités administratives indépendantes. Ces administrations sont dénommées « entités » dans le reste du texte.

La PSSIE concerne l’ensemble des personnes physiques ou morales intervenant dans ces SI, qu'il s'agisse des administrations de l’État et de leurs agents ou bien de tiers (prestataires ou sous-traitants) et de leurs employés.

La PSSIE ne s’impose pas aux systèmes aptes à traiter des informations classifiées de défense, soumis à un corpus réglementaire spécifique. Il appartient aux responsables des entités concernées d’assurer une cohérence entre les dispositions de la présente PSSIE et la réglementation relative à la protection des informations classifiées de défense.

La plupart des règles de sécurité de la PSSIE constituent des règles de base qui devraient pouvoir être appliquées plus largement, au-delà des administrations de l’État.

Article 3. Date d’entrée en vigueur

La PSSIE entre en vigueur le jour de sa publication.

Article 4. Dispositions transitoires

La mise en application de la PSSIE s’effectue selon les règles suivantes :

  • les SI des administrations de l’État devront être en conformité totale dans les trois ans suivant la publication de la PSSIE ;
  • les entités devront, au 1er janvier 2015, avoir mis en conformité leur politique de sécurité des systèmes d’information (PSSI) et défini un plan d’action. Celui-ci tiendra compte des impacts sur les activités ainsi que des moyens financiers et humains à mettre en œuvre. Il sera établi un calendrier de mise en conformité indiquant les mesures à prendre dans l'immédiat puis à court et à long terme.

Article 5. Formation des agents

Les ministères forment leurs agents chargés d’appliquer la PSSIE. Ces derniers doivent être sensibilisés à la sécurité des SI (SSI) et au respect des règles de sécurité. Les agents exploitant les SI ou assurant des missions en lien avec la SSI font l’objet de formations adaptées, dispensées par les ministères eux-mêmes.

Article 6. Pilotage et évolutions de la PSSIE

La PSSIE est amenée à évoluer dans le temps. Elle pourra notamment être revue afin de prendre en compte :

  • les évolutions des menaces et les retours d’expérience des traitements d’incidents ;
  • les résultats d’analyses de risques ainsi que les actions découlant de contrôles ou d’inspections ;
  • les évolutions des contextes organisationnel, juridique, réglementaire et technologique.

Le suivi de ces évolutions est assuré par un groupe de pilotage présidé par l’ANSSI, composé de représentants de la Présidence de la République, des services du Premier ministre, de la direction interministérielle des systèmes d’information et de communication (DISIC) et des ministères. Ce groupe a pour principales missions :

  • de suivre la mise en œuvre de la PSSIE ;
  • de proposer des mises à jour ;
  • de proposer des documents complémentaires et des directives permettant d’en faciliter ou d’en préciser la mise en œuvre ;
  • de suivre les évolutions des documents techniques.

Article 7. Organisation de l’État pour la mise en application de la PSSIE

Une organisation spécifique, destinée à assurer la sécurité et la défense des SI, est mise en place à tous les niveaux de l’État et au sein de chaque entité.

L’ANSSI assure la fonction d’autorité nationale de sécurité et de défense des systèmes d’information, conformément au décret n° 2009-834 du 7 juillet 2009. A ce titre, et dans le cadre des orientations fixées par le Premier ministre, l’ANSSI décide des mesures que l’État met en œuvre pour répondre aux crises affectant ou menaçant la sécurité des systèmes d’information des autorités publiques et des opérateurs d’importance vitale. Elle coordonne l’action gouvernementale en la matière.

Dans le cadre de ses missions, l’ANSSI :

  • est chargée d’élaborer les mesures de protection des SI proposées au Premier ministre et de veiller à leur application. C’est dans ce cadre que la présente PSSIE a été définie ;
  • est chargée de mener des inspections des systèmes d’information au sein des services de l’État ;
  • établit et tient à jour en permanence la situation des systèmes d’information de l’État, en liaison avec les chaînes fonctionnelles SSI et les directions des systèmes d’information (DSI) des ministères ;
  • met en œuvre un centre de détection chargé de la surveillance permanente des réseaux, afin de réagir au plus tôt en cas d’attaque informatique ;
  • assure des échanges d’informations avec les constructeurs de matériels, les éditeurs de logiciels ainsi que les opérateurs de communications électroniques et les opérateurs d’importance vitale, afin de mieux comprendre les mécanismes d’attaques, d’étudier les parades possibles et de favoriser la diffusion rapide des correctifs de sécurité.

Au niveau ministériel, l’organisation fonctionnelle en matière de sécurité des SI s’appuie sur le haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFDS) , lui-même assisté par un fonctionnaire de sécurité des systèmes d’information (FSSI), ou sur les personnes assurant ces fonctions au sein de la Présidence de la République. Le HFDS est responsable de l'application générale de la PSSIE.

(HFDS) Dans l'ensemble du texte, ce terme désigne également les hauts-fonctionnaire correspondants de défense et de sécurité (HFCDS), ainsi que le haut fonctionnaire de défense du ministère de l'intérieur (HFD).

Chaque entité est placée sous la responsabilité d’une autorité qualifiée en sécurité des systèmes d’informations (appelée AQSSI). Cette autorité a notamment pour mission de désigner, sur son périmètre de compétence, les autorités d’homologation de sécurité des SI. L’autorité qualifiée est assistée par un ou plusieurs responsables de la sécurité d'un système d’information (RSSI).

(RSSI) D’autres titres peuvent désigner la fonction de RSSI.

Chaque entité contribue à la protection et la défense des systèmes d’information de l'Etat par la mise en place d’une « chaîne opérationnelle », qui rend compte régulièrement à la chaîne fonctionnelle SSI. Cette chaîne opérationnelle s’appuie notamment sur les équipes directement en charge des SI et a pour mission :

  • d'organiser et de mettre en œuvre la capacité opérationnelle de détection et de traitement des incidents ;
  • d'assurer la circulation des informations du ministère vers l’ANSSI (incidents, données techniques d’éléments suspects, traces, cartographie) et de l’ANSSI vers le ministère (vulnérabilités, alertes, mesures).

Article 8. Mise en application ministérielle de la PSSIE

Chaque entité met en place un dispositif de gestion des risques pour ses systèmes d’information. Ce dispositif doit permettre une meilleure maîtrise de la sécurité des SI par la mise en œuvre de mesures de protection proportionnées aux enjeux et en adéquation avec les risques encourus.

Cette gestion s’appuie sur un processus régulier d’identification, d’appréciation et de traitement des risques. Ce dispositif doit aussi permettre de s’assurer que les mesures de sécurité sont adaptées. Le choix de ces mesures est effectué en s’assurant que les actions prévues et les coûts engendrés sont proportionnés à la réduction du risque. Les entités peuvent s’appuyer sur les guides et recommandations publiés par l’ANSSI.

Dans ce but, chaque entité :

  • met en place une organisation en application de la PSSIE ;
  • établit un inventaire de ses systèmes d’information et en évalue la sensibilité ;
  • conduit une analyse de risques pour ses systèmes d’information, selon la méthode préconisée dans le référentiel général de sécurité (RGS) et met en place les mesures de sécurité applicables ;
  • conduit des actions de motivation : sensibilisation et formation à la sécurité des systèmes d’information, communication claire sur les sanctions encourues (par exemple, dans les chartes d’usage des SI) ;
  • conduit des actions régulières de contrôle du niveau de sécurité de ses systèmes d’information et met en œuvre les actions correctives nécessaires ;
  • met en place les processus lui permettant de faire face aux alertes, aux incidents de sécurité et aux situations d’urgence.

Chaque ministère organise et coordonne l’application de la PSSIE au sein de ses entités. Il adapte les règles lorsque cela est nécessaire et justifié, élabore les documents techniques de référence à portée ministérielle et établit un plan d’action pluriannuel, en précisant le cas échéant les étapes successives menant à l’application de la PSSIE.

Il peut être nécessaire, dans certains cas, de déroger à des règles énoncées par la PSSIE. Il appartient alors à l’autorité de l’entité concernée de leur substituer formellement des règles spécifiques. Pour chacune de ces règles, la dérogation, motivée et justifiée, doit être expressément accordée par le HFDS dont dépend l’entité. La décision de dérogation, accompagnée de la justification, est tenue à la disposition de l’ANSSI.

Chaque ministère élabore un bilan annuel comportant :

  • une synthèse de l’état d’avancement de la cartographie des SI et de ses mises à jour ;
  • des indicateurs permettant d’appréhender la maturité générale en termes de SSI ;
  • l’état d’avancement de l’organisation en sécurité et de l’application des règles édictées par la PSSIE ;
  • un récapitulatif des actions réalisées pour la mise en conformité à la PSSIE ;
  • un récapitulatif des incidents significatifs constatés (accompagnés éventuellement de descriptifs des dispositions mise en œuvre pour les résoudre) ;
  • un récapitulatif des exercices menés (avec les enseignements associés et un descriptif synthétique des plans d’actions qui en sont issus).

Article 9. Contrôle et suivi de l’application de la PSSIE

La cohérence globale de la PSSI de chaque ministère, et sa conformité avec la PSSIE, sont de la responsabilité du HFDS.

Le respect de la PSSIE fait l’objet, pour chaque ministère, de contrôles réguliers à différents niveaux, sous la responsabilité de la chaîne fonctionnelle SSI avec compte-rendu au FSSI. Le HFDS désigne les organismes compétents pour la réalisation de ces contrôles.

Au plan interministériel, l’ANSSI vérifie, en particulier lors des inspections ministérielles, la conformité des dispositions prises par les entités avec les exigences de la présente PSSIE.

En complément, des actions de contrôle peuvent être engagées à la suite d'incidents de sécurité majeurs, ou en cas de forte suspicion de non-conformité. L’ANSSI établit le bilan annuel de la sécurité des systèmes d’information de l’État à partir du résultat des contrôles menés, et du bilan annuel de la SSI établi par chaque ministère.

Article 10. Traitement des incidents et gestion de crise

La rapidité des attaques informatiques rend nécessaire une veille renforcée et une réaction coordonnée des différents acteurs. Afin de rétablir le fonctionnement rapide des activités vitales de l’État, une stratégie de traitement des incidents et de gestion de crise est mise en place.

L’ensemble des acteurs (utilisateurs, responsables d’applications, des réseaux et des centres serveurs ....) doit remonter tout événement affectant ou pouvant affecter la disponibilité, l’intégrité, la confidentialité ou la traçabilité des systèmes d’information d’une entité. Ces incidents de sécurité doivent être signalés rapidement à la chaîne fonctionnelle SSI du ministère. Les incidents jugés significatifs sont remontés à l’ANSSI sous la responsabilité du HFDS.

Une alerte est une action d’information portant à la connaissance des acteurs concernés des situations ou des faits techniques relatifs à la sécurité des systèmes d’information et nécessitant un traitement et une vérification des mesures prises. Les alertes sont issues de la veille permanente effectuée par les CERT internationaux et par l’ANSSI. Les alertes significatives sont signalées par l’ANSSI aux FSSI. Leur prise en compte au sein de chaque ministère est organisée sous la responsabilité du HFDS.

Une situation d’urgence SSI résulte de toute alerte ou incident sur un ou plusieurs SI générant un dysfonctionnement majeur des activités du ministère. Une situation de cette nature impose une forte réactivité et une coordination planifiée des différents acteurs concernés. Il est donc impératif que les ministères prennent en compte la problématique SSI dans leur organisation de gestion de crise et leurs plans de continuité et de reprise d’activité. Ces actions doivent être menées en cohérence avec la planification interministérielle de gestion de crise.

Deuxième Partie : objectifs et règles

Les 10 principes stratégiques à la base de la PSSIE sont traduits en objectifs à atteindre. Des règles permettant de contribuer à la réalisation de chaque objectif sont énoncées.

Politique, organisation, gouvernance

Organisation de la sécurité des systèmes d’information

:::success Objectif 1 : organisation de la SSI. Mettre en place une organisation adéquate, garantissant la prise en compte préventive et réactive de la sécurité. :::

Organisation SSI

ORG-SSI : organisation SSI. Une organisation dédiée à la SSI est déployée à tous les
niveaux de l’État, au sein de chaque ministère et au sein de chaque entité suivant les
principes de l’IGI 1300. Cette organisation, établie selon les directives du haut fonctionnaire
de défense et de sécurité (HFDS), définit les responsabilités internes et à l'égard des tiers,
les modalités de coordination avec les autorités externes, ainsi que les modalités
d’application des mesures de protection. Des procédures d’applications sont écrites et
portées à la connaissance de tous.

Acteurs SSI

ORG-ACT-SSI : identification des acteurs SSI. L’organisation SSI de l’État s’appuie sur des
acteurs SSI clairement identifiés, à tous les niveaux d’organisation de l’État. Les acteurs
responsables en matière de SSI pour la protection du secret de la défense désignés dans
l’IGI 1300, et les agents chargés de les assister dans cette mission, sont responsables de la
mise en application générale de la politique SSI de l’État Ils sont référencés dans un
annuaire interministériel. Cette chaîne fonctionnel le s’appuie, pour chaque ministère, sur le
le HFDS, assisté par un fonctionnaire de sécurité des systèmes d’information (FSSI).

Responsabilités internes

ORG-RSSI : désignation du responsable SSI. Chaque autorité qualifiée en sécurité des
systèmes d’information (AQSSI) s’appuie sur un ou plusieurs responsables de la sécurité
des systèmes d’information (RSSI), chargé(s) de l’assister dans le pilotage et la gestion de
la SSI. Des « correspondants locaux SSI » peuvent être désignés, le cas échéant, afin de
cons tituer un relais du RSSI. Le RSSI d’une entité fait valider les mesures d’application de la
PSSIE par l’autorité qualifiée et veille à leur application. Des dénominations alternatives des
fonctions citées ci-dessus peuvent être utilisées si nécessaire.
ORG-RESP : formalisation des responsabilités. Une note d’organisation fixe la répartition au
sein de chaque entité et au niveau local des responsabilités et rôles en matière de SSI.
Cette note sera, le plus souvent, proposée par le RSSI et validée par l’autor ité qualifiée.

Responsabilités vis-à-vis des tiers

ORG-TIERS : gestion contractuelle des tiers. Le RSSI coordonne les actions permettant
l’intégration des clauses liées à la SSI dans tout contrat ou convention impliquant un accès
par des tiers à des informations ou à des ressources informatiques.

PSSI ministérielle

ORG-PIL-PSSIM : définition et pilotage de la PSSI ministérielle. Chaque ministère établit
une politique SSI ministérielle, sous la responsabilité du HFDS. Cette politique reprend le
socle commun établi par la présente PSSIE. Une structure de pilotage de la PSSI ministérielle est définie. Cette structure est chargée de sa mise en place, de son évolution,
de son suivi et de son contrôle.

Application des mesures de sécurité au sein de l’entité

ORG-APP-INSTR : application de l’instruction dans l’entité. Le RSSI planifie les actions de
mise en application de la PSSIE. Il rend compte régulièrement de la mise en application des
mesures de sécurité auprès de son autorité qualifiée et du FSSI.
ORG-APP-DOCS : formalisation de documents d’application. Le RSSI formalise et tient à
jour les documents d’application, approuvés par l’autorité qualifiée, permettant la mise en
œuvre des mesures de la PSSIE sur son périmètre.

Ressources humaines

:::success Objectif 2 : ressources humaines. Faire des personnes les maillons forts des SI de l’État. :::

Utilisateurs

RH-SSI : charte d’application SSI. Une charte d’application de la politique SSI, récapitulant
les mesures pratiques d’utilisation sécurisée des ressources informatiq ues et élaborée sous
le pilotage de la chaîne fonctionnelle SSI, est communiquée à l’ensemble des agents de
chaque entité. Cette charte doit être opposable juridiquement et, si possible, intégrée au
règlement intérieur de l’entité. Le personnel non permane nt (stagiaires, intérimaires,
prestataires...) est informé de ses devoirs dans le cadre de son usage des SI de l’État.

Personnel permanent

RH-MOTIV : choix et sensibilisation des personnes tenant les postes clés de la SSI. Une
attention particulière doit être portée au recrutement des personnes-clés de la SSI : RSSI,
correspondants SSI locaux et administrateurs de sécurité. Les RSSI et leurs correspondants
SSI locaux doivent être spécifiquement formés à la SSI. Les administrateurs des SI doivent
être régulièrement sensibilisés aux devoirs liés à leur fonction, et doivent veiller à respecter
ces exigences dans le cadre de leurs activités quotidiennes.
RH-CONF : personnels de confiance. Toutes les personnes manipulant des informations
sensibles doivent le faire avec une attention et une probité particulière, dans le respect des
textes en vigueur. Les sanctions éventuelles s’appliquant aux cas de négligence ou de
malveillance leur sont rappelées.
RH-UTIL : sensibilisation des utilisateurs des systèmes d’informatio n. Chaque utilisateur doit
être régulièrement informé des exigences de sécurité le concernant, et motivé à leur respect.
Il doit être formé à l’utilisation des outils de travail conformément aux règles SSI.

Mouvement de personnel

RH-MOUV : gestion des arrivées, des mutations et des départs. Une procédure permettant
de gérer les arrivées, les mutations et les départs des collaborateurs dans les SI doit être
formalisée, et appliquée strictement. Cette procédure doit couvrir au minimum :
- la gestion/révocat ion des comptes et des droits d’accès aux SI, y compris pour les
partenaires et les prestataires externes ;
- la gestion du contrôle d’accès aux locaux ;
- la gestion des équipements mobiles ;
- la gestion du contrôle des habilitations.

Personnel non permanent

RH-NPERM : gestion du personnel non permanent (stagiaires, intérimaires, prestataires...).
Les règles de la PSSIE s’appliquent à tout personnel non permanent utilisateur d’un SI d’une
administration de l’État. Les dispositions contractuelles préexistantes régissant l’emploi de
ce personnel sont amendées si nécessaire. Pour tout personnel non permanent, un tutorat
par un agent permanent est mis en place, afin de l’informer de ces règles et d’en contrôler
l’application.

Gestion des biens

:::success Objectif 3 : cartographie des SI. Tenir à jour une cartographie détaillée et complète des SI. :::

GDB-INVENT : inventaire des ressources informatiques. Chaque entité établit et maintient à jour un inventaire des ressources informatiques sous sa responsabilité, en s’appuyant sur un outillage adapté. Cet inventaire est tenu à disposition du RSSI, ainsi que du FSSI et de l’ANSSI en cas de besoin de coordination opérationnelle. Il comprend la liste des « briques »
matérielles et logicielles utilisées, ainsi que leurs versions exactes. Il est constitué d’une
base de données de configuration, maintenue à jour et tenue à disposition du RSSI.
L’historique des attributions des biens inventoriés doit être conservé, dans le respect de la législation.
GDB-CARTO : cartographie. La cartographie précise les centres informatiques, les
architectures des réseaux (sur lesquelles sont identifiés les points névralgiques et la
sensibilité des informations manipulées) et qualifie le niveau de sécurité attendu. Cette
cartographie est maintenue à jour et tenue à disposition du RSSI, ainsi que du FSSI et de
l’ANSSI en cas de besoin de coordination opérationnelle.

:::success Objectif 4 : qualification et protection de l’information. Qualifier l’information de façon à_ adapter les mesures de protection. :::

GDB-QUALIF-SENSI : qualification des informations. La sensibilité de toute information doit
être évaluée. Le marquage systématique des documents, en fonction du niveau de
sensibilité, est fortement recommandé.
GDB-PROT-IS : protection des informations. L’utilisateur doit protéger les informations qu’il est amené à manipuler dans le cadre de ses fonctions, selon leur sensibilité et tout au long de leur cycle de vie, depuis la création du brouillon jusqu’à son éventuelle destruction.

Intégration de la SSI dans le cycle de vie des systèmes d’information

Gestion des risques et homologation de sécurité

:::success Objectif 5 : risques. Apprécier, traiter, et communiquer sur les risques relatifs à la sécurité des systèmes d’information. :::

INT-HOMOLOG-SSI : Homologation de sécurité des système s d’information. Tout système
d’information doit faire l’objet d’une décision d’homologation de sa sécurité avant sa mise en
exploitation dans les conditions d’emploi définies. L’homologation est l’acte selon lequel
l’autorité atteste formellement auprès des utilisateurs que le système d’information est
protégé conformément aux objectifs de sécurité fixés. La décision d’homologation est prise
par l’autorité d’homologation (désignée par l’autorité qualifiée), le cas échéant après avis de
la commission d’homologation. Cette décision s’appuie sur une analyse de risques adaptée
aux enjeux du système considéré, et précise les conditions d’emploi.

Maintien en condition de sécurité des systèmes d’information

:::success Objectif 6 : maintien en condition de sécurité. Gérer dynamiquement les mesures de protection, tout au long de la vie du SI. :::

INT-SSI : intégration de la sécurité dans les projets. La sécurité des systèmes d’information
doit être prise en compte dans toutes les phases des projets informatiques, sous le contrôle
de l’autorité d’homologation, de la conception et de la spécification du système jusqu’à son
retrait du service.
INT-QUOT-SSI : mise en œuvre au quotidien de la SSI. La sécurité des systèmes
d’information se traite au quotidien par des pratiques d’hygiène i nformatique. Des
procédures écrites définissent les actes élémentaires du maintien en condition de sécurité
lors des phases de conception, évolution ou retrait d’un système.
INT-TDB : créer un tableau de bord SSI. Un tableau de bord SSI est mis en place et tenu à
jour. Il fournit au RSSI et aux autorités une vision générale du niveau de sécurité et de son
évolution, rendant ainsi plus efficace le pilotage de la SSI. Au niveau stratégique, le tableau
de bord SSI permet de suivre l’application de la politique de sécurité et de disposer
d’éléments propres à qualifier les ressources devant être allouées à la SSI. Au niveau du
pilotage, la mise en place de ce tableau de bord permet de contrôler la réalisation d’objectifs
opérationnels, d’améliorer la qualité de s ervice et de détecter au plus tôt les retards dans la
réalisation de certains objectifs de sécurité.

Produits et services labellisés

:::success Objectif 7 : produits et services qualifiés ou certifiés. Utiliser des produits et services dont la sécurité est évaluée et attestée selon des procédures reconnues par l’ANSSI, afin de renforcer la protection des SI. :::

INT-AQ-PSL : acquisition de produits et services de confiance. Lorsqu’ils sont disponibles,
des produits ou des services de sécurité labellisés (certifiés, qualif iés) par l’ANSSI doivent
être utilisés.

Gestion des prestataires

:::success Objectif 8 : maîtrise des prestations. Veiller aux exigences de sécurité lorsqu’il est fait appel à de la prestation par des tiers. :::

INT-PRES-CS : clauses de sécurité. Toute prestation dans le domaine des SI est encadrée
par des clauses de sécurité. Ces clauses spécifient les mesures SSI que le prestataire doit
respecter dans le cadre de ses activités.
INT-PRES-CNTRL : suivi et contrôle des prestations fournies. Le maintien d’un niveau de
sécurité au cours du temps nécessite un double contrôle :
- l'un, effectué périodiquement par l’équipe encadrant la prestation, qui porte sur les
actions du sous-traitant et la conformité au cahier des charges ;
- l'autre, effectué par une équipe externe, qui porte sur la pertinence du cahier des
charges en amont des projets, la conformité des réponses apportées par le sous-
traitant en phase de recette et le niveau de sécurité global obtenu en production.
INT-REX-AR : analyse de risques. Toute opération d’externalisation s’appuie sur une
analyse de risques préalable, de façon à formaliser des objectifs de sécurité et définir des
mesures adaptées. L’ensemble des objectifs de sécurité ainsi formalisés permet de définir
une cible de sécurité servant de cadre au contrat établi avec le prestataire.
INT-REX-HB : hébergement. L’hébergement des données sensibles de l’administration sur
le territoire national est obligatoire, sauf accord du HFDS, et dérogation dûment motivée et
précisée dans la décision d’homologation.
INT-REX-HS : hébergement et clauses de sécurité. Tout contrat d’hébergement détaille les
dispositions mises en œuvre pour prendre en compte la SSI. Ce sont notamment les
mesures prises pour assurer le maintien en condition de sécurité des systèmes et permettre
une gestion de crise efficace (conditions d’accès aux journaux, mise en place d’astreintes,
etc.).

Sécurité physique

Sécurité physique des locaux abritant les SI

Règles générales

:::success Objectif 9 : sécurité physique des locaux abritant les SI. Inscrire la sécurisation physique des SI dans la sécurisation physique des locaux et dans les processus associés. :::

PHY-ZONES : découpage des sites en zones de sécurité. Un découpage des sites en zones
physiques de sécurité doit être effectué, en liaison avec le RSSI, les correspondants locaux
SSI et les services en charge : de l’immobilier, de la sécurité et des moyens généraux. Pour
chaque zone de sécurité, des critères précis d’autorisation d’accès sont établis.

Règles de sécurité s’appliquant aux zones d’accueil du public

PHY-PUBL : accès réseau en zone d’accueil du public. Tout accès réseau installé dans une
zone d’accueil du public doit être filtré ou isolé du reste du réseau informatique de l’entité.
PHY-SENS : protection des informations sensibles au sein des zones d’accueil. Le
traitement d’informations sensibles au sein des zones d’accueil est à éviter. Si un tel
traitement est strictement nécessaire, il doit rester ponctuel et exceptionnel. Des mesures
particulières sont alors adoptées, notamment en matière de protection audiovisuelle, ainsi
qu’en matière de protection des informations stockées sur les supports.

Règles de sécurité complémentaires s’appliquant aux locaux techniques

PHY-TECH : sécurité physique des locaux techniques. L’accès aux locaux techniques
ab ritant des équipements d’alimentation et de distribution d’énergie, ou des équipements de
réseau et de téléphonie, doit être physiquement protégé.
PHY-TELECOM : protection des câbles électriques et de télécommunications. Il convient de
protéger le câblage réseau contre les dommages et les interceptions des communications
qu’ils transmettent. En complément, les panneaux de raccordements et les salles des câbles
doivent être placés en dehors des zones d’accueil du public et leur accès doit être contrôlé.
PHY-CTRL : contrôles anti-piégeages. Sur les SI particulièrement sensibles, il convient de
mener des contrôles anti-piégeages réguliers, effectués par du personnel formé. Il peut être
fait appel à des services spécialisés (opérations dites de « dépoussiérage »).

Sécurité physique des centres informatiques

:::success Objectif 10 : sécurité physique des centres informatiques. Dimensionner les protections physiques des centres informatiques en fonction des enjeux liés à la concentration des moyens et données abrités. :::

Règles générales

PHY-CI-LOC : découpage des locaux en zones de sécurité. Un découpage du centre
informatique en zones physiques de sécurité doit être effectué, en liaison avec le RSSI et les
services en charge de l’immobilier, de la sécurité et des moyens généraux. Des règles
doivent fixer les conditions d’accès à ces différentes zones.
PHY-CI-HEBERG : convention de service en cas d’hébergement tiers. Dans le cas où un
tiers gère tout ou partie des locaux du centre informatique, une convention de service,
définissant les responsabilités mutuelles en matière de sécurité, doit être établie entre ce
tiers et l’entité ou le ministère.

Règles de sécurité complémentaires s’appliquant aux zones internes et restreintes

PHY-CI-CTRLACC : contrôle d’accès physique. L’accès aux zones internes (autorisées
uniquement au personnel du centre informatique ou aux visiteurs accompagnés) et
restreintes (autorisées aux seules personnes habilitées ou aux visiteurs accompagnés) doit
reposer sur un dispositif de contrôle d’accès physique. Ce dispositif doit s’appuyer sur des
produits qualifiés, lorsqu’ils sont disponibles, et bénéficier d’un maintien en condition de
sécurité rigoureux.
PHY-CI-MOYENS : délivrance des moyens d’accès physique. La délivrance des moyens
d’accès physique doit respecter un processus formel permettant de s’assurer de l’identité de
la personne, s’appuyant sur le processus d’arrivée et de départ du personnel. Le personnel
autre que celui explicitement autorisé et habilité, mais néanmoins appelé à intervenir dans
les zones sensibles (entretien ou réparation des bâtiments, des équipements non
informatiques, nettoyage, visiteurs, ...), intervient systématiquement et impérativement sous
surveillance permanente.
PHY-CI-TRACE : traçabilité des accès. Une traçabilité des accès, par les visiteurs externes,
aux zones restreintes doit être mise en place. Ces traces sont alors conservées un an, dans
le respect des textes protégeant les données personnelles.

Règles de sécurité complémentaires s’appliquant aux salles informatiques et aux locaux techniques

PHY-CI-ENERGIE : local énergie. L’alimentation secteur des équipements devra être
conforme aux règles de l’art, de façon à se prémunir des atteintes à la sécurité des
personnes et équipements liées à un défaut électrique.
PHY-CI-CLIM : climatisation. Un dispositif de climatisation dimensionné en fonction des
besoins énergétiques du système informatique doit être installé. Des procédures de réaction
en cas de panne, connues du personnel, doivent être élaborées et vérifiées annuellement.
Ces dispositions visent à prévenir toute surchauffe des équipements, pouvant engendrer
une perte du service voire une détérioration du matériel.
PHY-CI-INC : lutte contre l’incendie. L’installation de matériel de protection contre le feu est obligatoire. Des procédures de réaction à un incendie sont définies et régulièrement testées.
Les salles techniques doivent être propres. Aucun carton, papier, ou autre source potentielle
de départ de feu ne doit être entreposé dans ces locaux.
PHY_CI-EAU : lutte contre les voies d’eau. Une étude sur les risques dus aux voies d’eau doit être réalisée. Cette étude doit notamment prendre en compte le risque de fuite sur un
collecteur d’eau douce.

SI de sûreté

:::success Objectif 11 : sécurité du SI de sûreté. Traiter de manière globale la sécurité des systèmes d’information et de communication qui assurent la sûreté d’un site. :::

Les sites importants (reconnus le cas échéant comme points d’importance vitale) s’appuient sur des services support des activités de sûreté physique. Dans ce cadre, l’appellation « services de systèmes d’information et de communication de sûreté » regroupe :

  • les services support des activités de contrôle d’accès et détection d’intrusion (CTA), permettant au personnel de sûreté :
  • d’authentifier, d’autoriser et de tracer l’accès à une ressource physique (contrôle d’accès),
  • de détecter, d’alerter et de tracer en cas de tentative d’accès non autorisé (détection d’intrusion).
  • les services support des activités de vidéo-surveillance (VS), fournissant au personnel de sûreté un système de caméras disposées sur l’ensemble du site, de transport des flux vidéo, d’enregistrement, d’archivage et de visionnage de ces vidéos ;
  • les services support de la gestion technique des bâtiments (GTB), permettant de superviser et de gérer l’ensemble des équipements des bâtiments du site, et d’avoir une vue globale de l’état de ces bâtiments ;
  • les services support de la sécurité incendie (INC), regroupant l’ensemble des moyens informatiques mis en œuvre pour détecter, informer, intervenir et/ou évacuer tout ou partie du site en cas d’incendie.
PHY-SI-SUR : sécurisation du SI de sûreté. Pour les sites physiques considérés comme
importants, des mesures de protection doivent être définies et appliquées en se basant sur
les conclusions d’une analyse de risques. L’analyse de risques conduit à la désignation des
briques essentielles dont il faut assurer la protection contre des actes malveillants. Un
système de gestion de la sécurité du SI de sûreté (s’inspirant de la norme ISO 27001)
assure le maintien en condition de sécurité. L’emploi de produits labellisés, quand ils
existent, est fortement recommandé.

Sécurité des réseaux

Sécurité des réseaux nationaux

:::success Objectif 12 : usage sécurisé des réseaux nationaux. Utiliser les infrastructures nationales, en respectant les règles de sécurité qui leur sont attachées. :::

RES-MAITRISE : systèmes autorisés sur le réseau. Seuls les équipements gérés et
configurés par les équipes informatiques habilitées peuvent être connectés au réseau local
d’une entité.
RES-INTERCO : interconnexion avec des réseaux externes. Toute interconnexion entre les
réseaux locaux d’une entité et un réseau externe (réseau d’un tiers, Inte rnet, etc.) doit être
réalisée via les infrastructures nationales.
RES-ENTSOR : mettre en place un filtrage réseau pour les flux sortants et entrants. Dans
l’optique de réduire les possibilités offertes à un attaquant, les connexions des machines du
réseau interne vers l’extérieur doivent être filtrées.
RES-PROT : protection des informations. Les accès à Internet passent obligatoirement à
travers les passerelles nationales. Dès lors que des informations sensibles doivent transiter
sur des réseaux non maîtrisés, il convient de les protéger spécifiquement par chiffrement
adapté.

Sécurité des réseaux locaux

:::success Objectif 13 : usage sécurisé des réseaux locaux. Maîtriser les interconnexions de réseaux locaux. Configurer de manière adéquate les équipements de réseau actifs. :::

RES-CLOIS : cloisonner le SI en sous-réseaux de niveaux de sécurité homogènes. Par
analogie avec le cloisonnement physique d’un bâtiment, le système d’information doit être
segmenté selon des zones présentant chacune un niveau de sécurité homogène.
RES-INTERCOGEO : interconnexion des sites géographiques locaux d’une entité.
L’interconnexion au niveau local de réseaux locaux d’une entité n’est possible que si la
proximité géographique le justifie et sous réserve de la mise en place de connexions
dédiées à cet effet, et de passerelles sécurisées et validées par le HFDS.
RES-RESS : cloisonnement des ressources en cas de partage de locaux. Dans le cas où
une entité partage des locaux (bureaux ou locaux techniques) avec des entités externes,
des mesures de cloisonnement des ressources informatiques doivent être mises en place. Si
le cloisonnement n’est pas physique, les mesures prises doivent être validées par le ou les
HFDS concernés.

Accès spécifiques

:::success Objectif 14 : accès spécifiques. Ne pas porter atteinte à la sécurité du SI par le déploiement d’accès non supervisés. :::

RES-INTERNET-SPECIFIQUE : cas particulier des accès spécifiques dans une entité. Les
accès spécifiques à Internet nécessitant des droits particuliers pour un usage métier ne
peuvent être mis en place que sur dérogation dûment justifiée, et sur des machines isolées
physiquement et séparées du réseau de l’entité, après validation préalable de l’autorité
d’homologation.

Sécurité des réseaux sans fil

:::success Objectif 15 : usage sécurisé des réseaux sans fil. Maîtriser le déploiement, la configuration et l’usage des réseaux sans fil. :::

RES-SSFIL : mise en place de réseaux sans fil. Le déploiement de réseaux sans fil doit faire
l’objet d’une analyse de risques spécifique. Les protections intrinsèques étant i nsuffisantes,
des mesures complémentaires, validées par le HFDS concerné, doivent être prises dans le
cadre de la défense en profondeur. En particulier, une segmentation du réseau doit être
mise en place de façon à limiter à un périmètre déterminé les cons équences d’une intrusion
depuis la voie radio. À défaut de mise en œuvre de mesures spécifiques, le déploiement de
réseaux sans fil sur des SI manipulant des données sensibles est proscrit.

Sécurisation des mécanismes de commutation et de routage

:::success Objectif 16 : sécurité des mécanismes de commutation et de routage. Configurer les mécanismes de commutation et de routage pour se protéger des attaques. :::

RES-COUCHBAS : implanter des mécanismes de protection contre les attaques sur les
couches basses. Une attention particulière doit être apportée à l’implantation des protocoles
de couches basses, de façon à se prémunir des attaques usuelles par saturation ou
empoisonnement de cache. Cela concerne, par exemple, le protocole ARP.
RES-ROUTDYN : surveiller les annonces de routage. Lorsque l’utilisation de protocoles de
routage dynamiques est nécessaire, celle- ci doit s’accompagner de la mise en place d’une
surveillance des annonces de routage, et de procédures permettant de réagir rapidement en
cas d’incidents.
RES-ROUTDYN-IGP : configurer le protocole IGP de manière sécurisée. Le protocole de
routage dynamique de type IGP doit être activé exclusivement sur les interfaces nécessaires
à la construction de la topologie du réseau et désactivé sur le reste des interfaces. La
configuration du protocole de routage dynamique doit systématiquement s’accompagner
d’un mot de passe de type MESSAGE-DIGEST-KEY.
RES-ROUTDYN-EGP : sécuriser les sessions EGP. Lors de la mise en place d’une session
EGP avec un pair extérieur sur un média partagé, cette session doit s’accompagner d’un
mot de passe de type message-digest-key.
RES-SECRET : modifier systématiquement les éléments d’authentification par défaut des
équipements et services. Les mots de passe par défaut doivent être impérativement
modifiés, de même en ce qui concerne les certificats. Les dispositions nécessaires doivent
être prises auprès des fournisseurs de façon à pouvoir modifier les certificats installés par
défaut.
RES-DURCI : durcir les configurations des équipements de réseaux. Les équipements de
réseaux (comme les routeurs) doivent faire l’objet d’un durcissement spécifique comprenant
notamment, outre le changement des mots de passe et certificats, la désactivation des
interfaces et services inutiles, ainsi que la mise en place de mécanismes de protection du
plan de contrôle.

Cartographie réseau

:::success Objectif 17 : cartographie réseau. Tenir à jour une cartographie détaillée et complète des réseaux et des interconnexions. :::

RES-CARTO : élaborer les documents d’architecture technique e t fonctionnelle.
L’architecture réseau du système d’information doit être décrite et formalisée à travers des
schémas d’architecture, et des configurations, maintenus au fil des évolutions apportées au
SI. Les documents d’architecture sont sensibles et font l’objet d’une protection adaptée. La
cartographie réseau s’insère dans la cartographie globale des SI.

Architecture des SI

Architecture des centres informatiques

:::success Objectif 18 : architecture sécurisée des centres informatiques. Appliquer les principes de défense en profondeur à l’architecture matérielle et logicielle des centres informatiques. :::

ARCHI-HEBERG : principes d’architecture de la zone d’hébergement. D’une manière
générale, l’architecture des infrastructures des centres informatiques est conçue de façon à
satisfaire l’ensemble des besoins en disponibilité, confidentialité, traçabilité et intégrité. Le
principe de défense en profondeur doit être respecté, en particulier par la mise en œuvre
successive de « zones démilitarisées » (DMZ), d’environnemen ts de sécurité en zone
d’hébergement, de machines virtuelles ou physiques dédiées, de réseaux locaux virtuels
(VLAN) appropriés, d’un filtrage strict des flux applicatifs et d’administration.
ARCHI-STOCKCI : architecture de stockage et de sauvegarde. Le réseau de
stockage/sauvegarde pour les besoins des centres informatiques repose sur une
architecture dédiée à cet effet.
ARCHI-PASS : passerelle Internet. Les interconnexions Internet passent obligatoirement par
les passerelles nationales homologuées.

Exploitation des SI

Protection des informations sensibles

:::success Objectif 19 : protection des informations sensibles. Définir et mettre en œuvre des mesures de protection renforcées pour les informations sensibles. :::

EXP-PROT-INF : protection des informations sensibles en confidentialité et en intégrité. Des
mesures doivent être mises en œuvre afin de garantir la protection des informations
sensibles en confidentialité et en intégrité. A défaut d’utilisation d’un réseau homologué, ces
informations doivent être chiffrées à l’aide d’un moyen de chiffrement labellisé.

Sécurité des ressources informatiques

:::success Objectif 20 : surveillance et configuration des ressources informatiques. Durcir les configurations des ressources informatiques, et surveiller les interventions opérées sur celles-ci. :::

EXP-TRAC : traçabilité des interventions sur le système. Les interventions de maintenance
sur les ressources informatiques de l’entité doivent être tracées par le service informatique,
et ces traces doivent être accessibles au correspondant SSI local durant au moins un an.
EXP-CONFIG : configuration des ressources informatiques. Les systèmes d’exploitation et
les logiciels doivent faire l’objet d’un durcissement. Les configurations et mises à jour sont
appliquées dans le strict respect des gui des ou procédures en vigueur dans l’entité ou, par
défaut, en vigueur au niveau central.
EXP-DOC-CONFIG : documentation des configurations. La configuration standard des
ressources informatiques doit être documentée et mise à jour à chaque changement
notable.

Gestion des autorisations et contrôle d’accès logique aux ressources

:::success Objectif 21 : autorisations et contrôles d’accès. Authentifier les usagers et contrôler leurs accès aux ressources des SI de l’État, en fonction d’une politique explicite d’autorisations. :::

Contrôle des accès logiques

EXP-ID-AUTH : identification, authentification et contrôle d’accès logique. L’accès à toute
ressource non publique doit nécessiter une identification et une authentification individuelle
de l’utilisateur. Dans le cas de l’accès à des données sensibles, des moyens
d’authentification forte doivent être utilisés. A cette fin, l’usage d’une carte à puce doit être
privilégié. Le contrôle d’accès doit être géré et s’appuyer sur un processus formalisé en
cohérence avec la gestion des ressources humaines.
EXP-DROITS : droits d’accès aux ressources. Après avoir déterminé le niveau de sensibilité,
le besoin de diffusion et de partage des ressources, l es droits d’accès aux ressources
doivent être gérés suivant les principes suivants : besoin d’en connaître (chaque utilisateur
n’est autorisé à accéder qu’aux ressources pour lesquelles on lui accorde explicitement le
bénéfice de l’accès), moindre privilège (chaque utilisateur accède aux ressources avec le minimum de privilèges lui permettant de conduire les actions explicitement autorisées pour
lui).
EXP-PROFILS : gestion des profils d’accès aux applications. Les applications manipulant
des données sensibles doivent permettre une gestion fine par profils d’accès. Les principes
du besoi n d’en connaître et du moindre privilège s’appliquent.

Processus d’autorisation

EXP-PROC-AUTH : autorisations d’accès des utilisateurs. Toute action d’autorisation
d’accès d’un utilisateur à une ressource des SI, qu’elle soit locale ou nationale, doit s’in scrire
dans le cadre d’un processus d’autorisation formalisé, qui s’appuie sur le processus
d’arrivée et de départ du personnel.
EXP-REVUE-AUTH : revue des autorisations d’accès. Une revue des autorisations d’accès
doit être réalisée annuellement sous le contrôle du RSSI , le cas échéant avec l’appui du
correspondant local SSI.

Gestion des authentifiants

EXP-CONF-AUTH : confidentialité des informations d’authentification. Les informations
d’authentification (mots de passe d’accès aux SI, clés privées liées a ux certificats
électroniques, etc.) doivent être considérées comme des données sensibles.
EXP-GEST-PASS : gestion des mots de passe. Les utilisateurs ne doivent pas stocker leurs
mots de passe en clair (par exemple dans un fichier) sur leur poste de travail. Les mots de
passe ne doivent pas transiter en clair sur les réseaux.
EXP-INIT-PASS : initialisation des mots de passe. Chaque compte utilisateur doit être créé
avec un mot de passe initial aléatoire unique. Si les circonstances l’imposent, un mot de
passe plus simple mais à usage unique peut être envisagé.
EXP-POL-PASS : politiques de mots de passe. Les règles de gestion et de protection des
mots de passe donnant accès aux applications et infrastructures nationales, telles
qu’édictées par les maîtrises d’ouvrage nationales, doivent être respectées dans chaque
entité. Pour les ressources dont la politique de mots de passe est gérée localement, les
recommandations de l’ANSSI doivent être appliquées pour tous les comptes.
EXP-CERTIFS : utilisation de certificats électroniques. L’utilisation de certificats
électroniques doit respecter les règles édictées par le RGS.
EXP-QUAL-PASS : contrôle systématique de la qualité des mots de passe. Des moyens
techniques permettant d’imposer la politique de mots de passe (par exemple pour s’assurer
du respect de l’éventuelle obligation relative à l’usage de caractères spéciaux) doivent être
mis en place. A défaut, un contrôle périodique des paramètres techniques relatifs aux mots
de passe doit être réalisé.

Gestion des authentifiants d’administration

EXP-SEQ-ADMIN : séquestre des authentifiants « administrateur ». Les authentifiants
permettant l’administration des ressources des SI doivent être placés sous séquestre et
tenus à jour, dans un coffre ou une armoire fermée à c lé. L’authentifié doit être informé de
l’existence de ces opérations de gestion, de leurs finalités et limites. Tout accès
d’administration à une ressource informatique doit pouvoir être tracé et permettre de
remonter à la personne exerçant ce droit. Les i nformations d’authentification bénéficiant d’un
moyen de protection physique (notamment carte à puce) n’ont, par défaut, pas besoin d’être l’objet d’opérations de séquestre de la part d’autres personnels que l’authentifié lui - même.
EXP-POL-ADMIN : politique de mots de passe « administrateurs ». Chaque administrateur
doit disposer d’un mot de passe propre et destiné à l’administration.
EXP-DEP-ADMIN : gestion du départ d’un administrateur des SI. En cas de départ d’un
administrateur disposant de privilèges sur des composants des SI, les comptes individuels
dont il disposait doivent être immédiatement désactivés. Les éventuels mots de passe
d’administration dont il avait connaissance doivent être changés (exemples : mots de passe
des comptes fonctionnels, comptes génériques ou comptes de service utilisés dans le cadre
des fonctions de l’administrateur).

Exploitation sécurisée des ressources informatiques

:::success Objectif 22 : sécurisation de l’exploitation. Fournir aux administrateurs les outils nécessaires à l’exercic e des tâches SSI et configurer ces outils de manière sécurisée. ::: Administration des systèmes

EXP-RESTR-DROITS : restriction des droits. Sauf exception dûment motivée et validée par
le RSSI, les utilisateurs n’ont pas de droits d’administration.
EXP-PROT-ADMIN : protection des accès aux outils d’administration. L’accès aux outils et
interfaces d’administration doit être strictement limité aux personnes habilitées, selon une
procédure formelle d’autorisation d’accès.
EXP-HABILIT-ADMIN : habilitation des administrateurs. L’habilitation des administrateurs
s’effectue selon une procédure validée par l’autorité d’homologation. Le nombre de
personnes habilitées pour des opérations d’administration doit être connu et validé par
l’autorité d’homologation.
EXP-GEST-ADMIN : gestion des actions d’administration. Les opérations d’administration
doivent être tracées de manière à pouvoir gérer au niveau individuel l’imputabilité des
actions d’administration.
EXP-SEC-FLUXADMIN : sécurisation des flux d’administration. Les opérations
d’administration sur les ressources locales d’une entité doivent s’appuyer sur des protocoles
sécurisés. Un réseau dédié à l’administration des équipements, ou au moins un réseau
logiquement séparé de celui des utilisateurs, doit être utilisé. Les postes d’administrateurs
doivent être dédiés et ne doivent pas pouvoir accéder à Internet.
EXP-CENTRAL : centraliser la gestion du système d’information. Afin de gérer efficacement
un grand nombre de postes d’utilisateurs, de serveurs ou d’équipements rése au, les
administrateurs doivent utiliser des outils centralisés, permettant l’automatisation de
traitements quotidiens et offrant une vue globale et pertinente sur le système d’information.
EXP-SECX-DIST : sécurisation des outils de prise de main à distance. La prise de main à
distance d’une ressource informatique locale ne doit être réalisable que par les agents
autorisés par l’équipe locale chargée des SI, sur les ressources informatiques de leur
périmètre. Des mesures de sécurité spécifiques doivent être définies et respectées.

Administration des domaines

EXP-DOM-POL : définir une politique de gestion des comptes du domaine. Une politique
explicite de gestion des comptes du domaine doit être documentée.
EXP-DOM-PASS : configurer la stratégie des mots de passe des domaines. La politique de
gestion des mots de passe doit être conçue de façon à protéger contre les attaques par
essais successifs de mots de passe. Une complexité minimale dans le choix des mots de
passe doit être imposée aux utilisateurs.
EXP-DOM-NOMENCLAT : définir et appliquer une nomenclature des comptes du domaine.
La gestion des comptes doit s’appuyer sur une nomenclature adaptée, afin de pouvoir
distinguer selon leur usage : comptes d’utilisateur standard, comptes d’administration
(domaine, serveurs, postes de travail) et comptes de service.
EXP-DOM-RESTADMIN : restreindre au maximum l’appartenance aux groupes
d’administration du domaine. L’appartenance aux groupes du domaine
ADMINISTRATEURS DE L ’ENTREPRISE et ADMINISTRATEURS DU DOMAINE n’est
nécessaire que dans de très rares cas. Les opérations les plus courantes doivent être
effectuées avec des comptes du domaine membres des groupes locaux d’administration des
ordinateurs ou ayant une délégation d’administration.
EXP-DOM-SERV : maîtriser l ’utilisation des comptes de service. Les comptes de service ont
la particularité d’avoir généralement leurs mots de passe inscrits en dur dans des
applications ou dans des systèmes. Afin de pouvoir être en mesure de changer ces mots de
passe en urgence, il est nécessaire de maîtriser leur utilisation.
EXP-DOM-LIMITSERV : limiter les droits des comptes de service. Les comptes de service
doivent faire l’objet d’une restriction des droits, en suivant le principe du moindre privilège.
EXP-DOM-OBSOLET : désactiver les comptes du domaine obsolètes. Il est nécessaire de
désactiver immédiatement, voire de supprimer, les comptes obsolètes, que ce soient des
comptes d’utilisateur (administrateur, de service ou utilisateur standard) ou des comptes de
machine.
EXP-DOM-ADMINLOC : améliorer la gestion des comptes d’administrateur locaux. Afin
d’empêcher la réutilisation des empreintes d’un compte utilisateur local d’une machine à
une autre, il faut soit utiliser des mots de passe différents pour les comptes locaux
d’administration, soit interdire la connexion à distance via ces comptes.

Envoi en maintenance et mise au rebut

EXP-MAINT-EXT : maintenance externe. Les données non chiffrées doivent être effacées
avant l’envoi en maintenance externe de toute ressource informatique. Les opérations de
chiffrement doivent faire appel à des produits qualifiés. L’effacement des données sensibles
doit s’appuyer sur des produits qualifiés, ou respecter des procédures établies en
concertation avec l’ANSSI.
EXP-MIS-REB : mise au rebut. Lorsqu’une ressource informatique est amenée à quitter
définitivement l’entité, les données présent es sur les disques durs ou la mémoire intégrée
doivent être effacées de manière sécurisée. L’effacement des données sensibles doit
s’appuyer sur des produits qualifiés, ou respecter des procédures établies en concertation
avec l’ANSSI.

Lutte contre les codes malveillants

EXP-PROT-MALV : protection contre les codes malveillants. Des logiciels de protection
contre les codes malveillants, appelés communément antivirus, doivent être installés sur
l’ensemble des serveurs d’interconnexion, serveurs applicatifs et postes de travail de l’entité.
Ces logiciels de protection doivent être distincts pour ces trois catégories au moins, et le
dépouillement de leurs journaux doit être corrélé.
EXP-GES-ANTIVIR : gestion des événements de sécurité de l’antivirus. Les événements de
sécurité de l’antivirus doivent être remontés sur un serveur national pour analyse statistique
et gestion des problèmes a posteriori (exemples : serveur constamment infecté, virus
détecté et non éradiqué par l’antivirus, etc.).
EXP-MAJ-ANTIVIR : mise à jour de la base de signatures. Les mises à jour des bases
antivirales et des moteurs d’antivirus doivent être déployées automatiquement sur les
serveurs et les postes de travail par un dispositif prescrit par les services centraux.
EXP-NAVIG : configuration du navigateur Internet. Le navigateur déployé par l’équipe locale
chargée des SI sur l’ensemble des serveurs et des postes de travail nécessitant un accès
Internet ou Intranet doit être configuré de manière sécurisée (désactivation des services
inutiles, nettoyage du magasin de certificats, etc.).

Mise à jour des systèmes et des logiciels

EXP-POL-COR : définir et mettre en œuvre une politique de suivi et d’application des
correctifs de sécurité. Le maintien dans le temps du niveau de sécurité d’un sys tème
d’information impose une gestion organisée et adaptée des mises à jour de sécurité. Un
processus de gestion des correctifs propre à chaque système ou applicatif doit être défini, et
adapté suivant les contraintes et le niveau d’exposition du système.
EXP-COR-SEC : déploiement des correctifs de sécurité. Les correctifs de sécurité des
ressources informatiques locales doivent être déployés par l’équipe locale chargée des SI en
s’appuyant sur les préconisations et outils proposés par les services centraux.
EXP-OBSOLET : assurer la migration des systèmes obsolètes. L’ensemble des logiciels
utilisés sur le système d’information doit être dans une version pour laquelle l’éditeur assure
le support, et tenu à jour. En cas de défaillance du support, il convient d’en étudier l’impact
et de prendre les mesures adaptées.
EXP-ISOL : isoler les systèmes obsolètes restants. Il est nécessaire d’isoler les systèmes
obsolètes, gardés volontairement pour assurer un maintien en condition opérationnelle des
projets, et pour lesquels une migration n’est pas envisageable. Chaque fois que cela est
possible, cette isolation doit être effectuée au niveau du réseau (filtrage strict), des éléments
d’authentification (qui ne doivent pas être communs avec le reste du SI) et des applic ations
(pas de ressources partagées avec le reste du SI).

Journalisation

EXP-JOUR-SUR : journalisation des alertes. Chaque système doit disposer de dispositifs de
journalisation permettant de conserver une trace des événements de sécurité. Ces traces
doivent être conservées de manière sûre.
EXP-POL-JOUR : définir et mettre en œuvre une politique de gestion et d’analyse des
journaux de traces. U ne politique de gestion et d’analyse des journaux de traces des
événements de sécurité est définie par le RSSI, val idée par l’autorité qualifiée, et mise en
œuvre. Le niveau de sécurité d’un système d’information dépend en grande partie de la
capacité de ses exploitants et administrateurs à détecter les erreurs, dysfonctionnements et
tentatives d’accès illicites surven ant sur les éléments qui le composent.
EXP-CONS-JOUR : conservation des journaux. Les journaux des événements de sécurité
doivent être conservés sur douze mois glissants, hors contraintes légales et réglementaires
particulières imposant des durées de conservation spécifiques.

Défense des systèmes d’information

:::success Objectif 23 : défense des systèmes d’information. Défendre les SI nécessite une vigilance de tous, et des actions permanentes. :::

EXP-GES-DYN : gestion dynamique de la sécurité. L’équipe en charge de la SSI doit
procéder, notamment via l’analyse des journaux, à la surveillance des comportements
anormaux au sein du système d’information, et à la surveillance des flux d’entrée et de sortie
du système d’information.

Gestion des matériels informatiques fourni s à l’utilisateur

EXP-MAIT-MAT : maîtrise des matériels. Les postes de travail - y compris dans le cas d’une
location - sont fournis à l’utilisateur par l’entité, gérés et configurés sous la responsabilité de
l’entité. La connexion d’équipements non maîtri sés, non administrés ou non mis à jour par
l’entité (qu’il s’agisse d’ordiphones, d’équipements informatiques nomades et fixes ou de
supports de stockage amovibles) sur des équipements et des réseaux professionnels est
interdite.
EXP-PROT-VOL : rappel des mesures de protection contre le vol. Les postes fixes
bénéficient des mesures de protection physique offertes au titre de la directive de sécurité
physique de la présente PSSIE. Chaque utilisateur doit veiller à la sécurité des supports
amovibles (clés USB et disques amovibles), notamment en les conservant dans un endroit
sûr. Il est recommandé de chiffrer les données contenues sur ces supports. Les supports
contenant des données sensibles doivent être stockés dans des meubles fermant à clef.
EXP-DECLAR-VOL : déclarer les pertes et vols. Toute perte ou vol d’une ressource d’un
système d’information doit être déclarée au RSSI.
EXP-REAFFECT : réaffectation de matériels informatiques. Une procédure de gestion des
postes et supports dans le cadre de départs de personnel ou de réaffectations à de
nouveaux utilisateurs doit être mise en place et validée par le RSSI. Elle doit définir les
conditions de recours à un effacement des données.

Nomadisme

EXP-NOMAD-SENS : déclaration des équipements nomades aptes à traiter des
informations sensibles. L’autorité d’homologation du SI valide les usages possibles des
équipements nomades vis-à-vis du traitement des informations sensibles ; les usages non
explicitement autorisés sont interdits.
EXP-ACC-DIST : accès à distance au système d’information de l’organisme. Les utilisateurs
distants doivent s’authentifier sur le réseau de l’entité en utilisant une méthode conforme à
l’annexe B3 du RGS.
Sécurisation des imprimantes et copieurs multifonctions manipulant des
informations sensibles
EXP-IMP-SENS : impression des informations sensibles. Les impressions d’informations
sensibles doivent être effectuées selon une procédure prédéfinie, garantissant le contrôle de
l’utilisateur, du déclenchement de l’impression jusqu’à la récupération du support imprimé.
EXP-IMP- 2 : sécurité des imprimantes et copieurs multifonctions. Les imprimantes et
copieurs multifonctions sont des ressources informatiques à part entière qui doivent être
gérées en tant que telles. Elles ne doivent pas pouvoir communiquer avec l’extérieur.

Exploitation des centres informatiques

:::success Objectif 24 : exploitation sécurisée des centres informatiques. Exploiter de manière sécurisée les centr es informatiques en s’appuyant sur des procédures adaptées et sur la maîtrise des outils de supervision. ::: Sécurité des ressources informatiques

Les règles suivantes sont présentées selon le modèle qui structure l’architecture des
applications selon trois Tiers (Présentation – Application – Données).
Les socles techniques déployés dans chaque Tiers – en particulier les règles de sécurité à
appliquer – sont précisés dans un cadre de cohérence technique ministériel (CCT).
EXP-CI-OS : systèmes d’exploitation. Le s systèmes d’exploitation déployés doivent faire
l’objet d’un support valide de la part d’un éditeur ou d’un prestataire de service. Seuls les
services et applications nécessaires sont installés, de façon à réduire la surface d’attaque.
Une attention particulière doit être apportée aux comptes administrateurs.
EXP-CI-LTP : logiciels en Tiers Présentation. La mise en œuvre d’une configuration
renforcée est obligatoire sur les logiciels déployés pour le tiers présentation (ex : serveur
Web, Reverse Proxy).
EXP-CI-LTA : logiciels en Tiers Application. Des règles de développement sécurisé, et les
configurations des logiciels en Tiers Application doivent être fixées et appliquées. Elles sont
détaillées dans le cadre de cohérence technique (CCT).
EXP-CI-LTD : logiciels en Tiers Données. Des règles très strictes (restrictions d’accès,
interdictions de connexions, gestion des privilèges) s’appliquent aux logiciels en tiers
données. Ces règles doivent être détaillées dans le cadre de cohérence technique (CCT).
EXP-CI-PROTFIC : passerelle d’échange de fichiers. Les échanges de fichiers entre
applications doivent privilégier les protocoles sécurisés (SSL/TLS, FTPS...).
EXP-CI-MESSTECH : messagerie technique. Pour satisfaire les besoins d’exploitation et de
supervision des infrastructures et des applications, une messagerie dite technique peut être
déployée en zone de Back-office du centre informatique. Cette messagerie technique ne doit
être en aucun cas utilisée directement par un utilisateur.
EXP-CI-FILT : filtrage des flux applicatifs. De façon à garantir un niveau de sécurité
satisfaisant face aux attaques informatiques, des mécanismes de filtrage et de
cloisonnement doivent être mis en œuvre.
EXP-CI-ADMIN : flux d’administration. D’une manière générale, il convient de différencier
deux type de flux d’administration : les flux d’administration de l’infrastructure (réservés aux
agents du centre informatique) d’une part, les flux d’administration des applications métier
(réservés à la direction métier) d’autre part. L’attribution des droits d’administration doit _respecter cette différenciation, et les 2 types de flux d’administration doivent être dans la_
mesure du possible cloisonnés.
EXP-CI-DNS : service de noms de domaine _–_ DNS technique. Dans le cas du déploiement
_d’un_ serveur de noms de domaines pour les besoins techniques internes au centre
informatique, on utilisera les extensions sécurisées DNSSEC.
EXP-CI-EFFAC : effacement de support. Le reconditionnement et la réutilisation des disques
durs pour un autre usage (ex : ré- _attribution d’une machine/serveur) ne sont autorisés
qu’après une opération d’effacement sécurisé des données._
EXP-CI-DESTR : destruction de support. _La fin de vie d’un support ou d’un matériel_
embarquant un support de stockage (imprimante, routeur, c _ommutateur...) doit
s’accompagner d’une opération de destruction avant remise au constructeur._
EXP-CI-TRAC : traçabilité / imputabilité. _Afin d’assurer une cohérence dans les échanges
entre applications ainsi qu’une traçabilité pertinente des événements tech_ niques et de
_sécurité, les centres d’exploitation emploient une référence de temps commune (service_
NTP, Network Time Protocol).
EXP-CI-SUPERVIS : supervision. Un cloisonnement entre les flux de supervision (remontée
_d’informations) et les flux d’administr_ ation (commandes, mises à jour) doit être mis en place.
EXP-CI-AMOV : accès aux périphériques amovibles. _L’accès aux supports informatiques
amovibles fait l’objet d’un traitement adapté, plus particulièrement lorsqu’ils ont été utilisés_
pour mémoriser de l _’information sensible ou lorsqu’ils sont utilisés pour des opérations
d’exploitation._
EXP-CI-ACCRES : accès aux réseaux. Dans un centre informatique, le contrôle physique
_des accès réseaux, l’attribution des adresses IP, le filtrage des informations et l’u_ sage de
_dispositifs spécifiques (machines virtuelles, cartes d’administration à distance, etc.) font
l’objet de procédures sécurisées._
EXP-CI-AUDIT : audit/contrôle. _Le RSSI pilote des audits réguliers du système d’information_
relevant de sa responsabilité.

Sécurité du poste de travail

Sécurisation des postes de travail

:::success Objectif 25 : sécurisation des postes de travail. Durcir les configurations des postes de travail en protégeant les utilisateurs. ::: Mise à disposition du poste

PDT-GEST : fourniture et gestion des postes des travail. Les postes de travail utilisés dans
le cadre professionnel sont fournis et gérés par l’équipe locale chargée des SI.
PDT-CONFIG : formalisation de la configuration des postes des travail. Une procédure
formalisée de configuration des postes de travail est établie par chaque entité,
conformément aux directives nationales existantes.

Sécurité physique des postes de travail

PDT-VEROUIL-FIXE : verrouillage de l’unité centrale des postes fixes. Lorsque l’u nité
centrale d’un poste fixe est peu volumineuse, donc susceptible d’être facilement emportée,
elle doit être protégée contre le vol par un système d’attache (par exemple un câble antivol).
PDT-VEROUIL-PORT : verrouillage des postes portables. Un câble physique de sécurité
doit être fourni avec chaque poste portable. Les utilisateurs doivent être sensibilisés à son
utilisation.

Réaffectation du poste et récupération d’informations

PDT-REAFFECT : réaffectation du poste de travail. Une procédure SSI définit les règles
concernant le traitement à appliquer aux informations ayant été stockées ou manipulées sur
les postes réaffectés.

Gestion des privilèges sur les postes de travail

PDT-PRIVIL : privilèges des utilisateurs sur les postes de travail. La gestion des privilèges
des utilisateurs sur leurs postes de travail doit suivre le principe du « moindre privilège » :
chaque utilisateur ne doit disposer que des privilèges nécessaires à la conduite des actions
relevant de sa mission.
PDT-PRIV : utilisation des priv ilèges d’accès « administrateur ». Les privilèges d’accès
« administrateur » doivent être utilisés uniquement pour les actions d’administration le
nécessitant.
PDT-ADM-LOCAL : gestion du compte « administrateur local ». L’accès au compte
« administrateur local » sur les postes de travail doit être strictement limité aux équipes en
charge de l’exploitation et du support sur ces postes de travail.

Protection des informations

PDT-STOCK : stockage des informations. Dans la mesure du possible, les données traitées
par les utilisateurs doivent être stockées sur des espaces réseau, eux-mêmes sauvegardés
selon les exigences des entités et en accord avec les règles de sécurité en vigueur.
PDT-SAUV-LOC : sauvegarde / synchronisation des données locales. Dans le cas où des
données doivent être stockées en local sur le poste de travail, des moyens de
synchronisation ou de sauvegarde doivent être fournis aux utilisateurs.
PDT-PART-FIC : partage de fichiers. Le partage de répertoires ou de données hébergées
localement su r les postes de travail n’est pas autorisé.
PDT-SUPPR-PART : suppression des données sur les postes partagés. Les données
présentes sur les postes partagés (portable de prêt, par exemple) doivent être supprimées
entre deux utilisations, dès lors que les ut ilisateurs ne disposent pas du même besoin d’en
connaître.
PDT-CHIFF-SENS : chiffrement des données sensibles. Une solution de chiffrement
labellisée doit être mise à disposition des utilisateurs et des administrateurs afin de chiffrer
les données sensibles stockées sur les postes de travail, les serveurs, les espaces de
travail, ou les supports amovibles.
PDT-AMOV : fourniture de supports de stockage amovibles. Les supports de stockage
amovibles (clés USB et disque durs externes, notamment) doivent être fournis aux
utilisateurs par l’équipe locale chargée des SI.

Nomadisme

PDT-NOMAD-ACCESS : accès à distance aux Systèmes d’Information de l’entité. Les accès
à distance aux SI de l’entité (accès dits « nomades ») doivent être réalisés via les
infrastructures nationales. Lorsque l’accès à distance utilise d’autres infrastructures, l’usage
de réseaux privés virtuels (VPN) de confiance est nécessaire.
PDT-NOMAD-PAREFEU : pare-feu local. Un pare-feu local conforme aux directives
nationales doit être installé sur les postes nomades.
PDT-NOMAD-STOCK : stockage local d’information sur les postes nomades. Le stockage
local d’information sur les postes de travail nomades doit être limité au strict nécessaire. Les
informations sensibles doivent être obligatoirement chiffrées par un moyen de chiffrement
labellisé.
PDT-NOMAD-FILT : filtre de confidentialité. Pour les postes de travail nomades manipulant
des données sensibles, un filtre de confidentialité doit être fourni et être positionné sur
l’écran dès lors que le poste est utilisé en dehors de l’entité.
PDT-NOMAD-CONNEX : configuration des interfaces de connexion sans fil. La configuration
des interfaces de connexion sans fil doit interdire les usages dangereux de ces interfaces.
PDT-NOMAD-DESACTIV : désactivation des interfaces de connexion sans fil. Des règles de
configuration des interfaces de connexion sans fil (Wifi, Bluetooth, 3G...), permettant
d’interdire les usages non maîtrisés et d’éviter les intrusions via ces interfaces, doivent être
définies et appliquées. Les interfaces sans fil ne doivent être activées qu’en cas de besoin.

Sécurisation des imprimantes et copieurs multifonctions

:::success Objectif 26 : sécurisation des copieurs multifonctions. Paramétrer les imprimantes et copieurs multifonctions afin de diminuer leur surface d’attaque. :::

PDT-MUL-DURCISS : durcissement des imprimantes et copieurs multifonctions. Les
imprimantes et copieurs multifonctions hébergés localement dans une entité doivent faire
l’objet d’un durcissement en termes de sécurité : changement des mots de passe
initialement fixés par le « constructeur », désactivation des interfaces réseau inutiles,
suppression des services inutiles, chiffrement des données sur le disque dur lorsque cette
fonctionnalité est disponible, configuration réseau statique.
PDT-MUL-SECNUM : sécurisation de la fonction de numérisation. Lorsqu’elle est activée, la
fonction de numérisation sur les copieurs multifonctions hébergés dans une entité doit être
sécurisée. Les mesures de sécurité suivantes doivent notamment être appliquées : envoi de
documents uniquement à destination d’une adresse de messagerie interne à l’entité, envoi
uniquement à une seule adresse de messagerie.

Sécurisation de la téléphonie

:::success Objectif 27 : sécurisation de la téléphonie. Sécuriser la téléphonie pour protéger les utilisateurs contre des attaques malveillantes. :::

PDT-TEL-MINIM : sécuriser la configuration des autocommutateurs. Les autocommutateurs
doivent être maintenus à jour au niveau des correctifs de sécurité. Leur configuration doit
être durcie. La défin ition et l’affectation des droits d’accès et des privilèges aux utilisateurs
(transfert départ-départ, entrée en tiers, interphonie, autorisation de déblocage, renvoi sur
numéro extérieur, substitution, substitution de privilège, interception d’appel dirig é, etc.)
doivent faire l’objet d’une attention particulière. Une revue de la programmation téléphonique
doit être organisée périodiquement.
PDT-TEL-CODES : codes d’accès téléphoniques. Il est nécessaire de sensibiliser les
utilisateurs au besoin de modifie r le code d’accès de leur téléphone et de leur messagerie
vocale.
PDT-TEL-DECT : limiter l’utilisation du DECT. Les communications réalisées au travers du
protocole DECT sont susceptibles d’être interceptées, même si les mécanismes
d’authentification et de chiffrement que propose ce protocole sont activés. Il est
recommandé d’attribuer des postes téléphoniques filaires aux utilisateurs dont les échanges
sont les plus sensibles.

Contrôles de conformité

:::success Objectif 28 : contrôles de la conformité des postes de travail. Contrôler régulièrement la conformité des paramétrages de sécurité appliqués aux postes de travail. :::

PDT-CONF-VERIF : utiliser des outils de vérification automatique de la conformité. Un outil
de vérification régulière de la conformité des éléments de configuration des postes de travail
doit être mis en place, afin d’éviter une dérive dans le temps de ces éléments de
configuration.

Sécurité du développement des systèmes

Développement des systèmes

:::success Objectif 29 : prise en compte de la sécurité dans le développement des SI. Reconnaître la sécurité comme une fonction essentielle, et la prendre en compte dès la conception des projets. :::

DEV-INTEGR-SECLOC : intégrer la sécurité dans les développements locaux. Toute
initiative locale de développement informatique doit respecter les exigences nationales en
matière de SSI, concernant la prise en compte de la sécurité dans les projets et les
développements informatiques. Le service à l’origine du projet se porte ga rant de
l’application du référentiel général de sécurité , et de l’application d’une démarche
d’homologation du système.
DEV-SOUS-TRAIT : intégrer des clauses SSI dans les contrats de sous-traitance de
développement informatique. Lors de l’écriture d’un con trat de sous-traitance de
développement, plusieurs clauses relatives à la SSI doivent être intégrées :
- formation obligatoire des développeurs sur le développement sécurisé et sur les
vulnérabilités classiques ;
- utilisation obligatoire d’outils permettant d e minimiser les erreurs introduites
durant le développement (outils gratuits d’analyse statique de code, utilisation de
bibliothèques réputées pour leur sécurité, etc.) ;
- production de documentation technique décrivant l’implantation des protections
dévelo ppées (gestion de l’authentification, stockage des mots de passe, gestion
des droits, chiffrement, etc.) ;
- respect de normes de développement sécurisé, qu’elles soient propres au
développeur, publiques ou propres au commanditaire ;
- obligation pour le prestataire de corriger, dans un temps raisonnable et pour un
prix défini, les vulnérabilités introduites durant le développement et qui lui sont
remontées, en incluant automatiquement les corrections des autres occurrences
des mêmes erreurs de programmation.

Développements logiciels et sécurité

:::success Objectif 30 : prise en compte de la sécurité dans le développement des logiciels. Mener les développements logiciels selon une méthodologie de sécurisation du code produit. :::

DEV-FUITES : limiter les fuites d’information. Les fuites d’informations techniques sur les
logiciels utilisés permettent aux attaquants de déceler plus facilement d’éventuelles
vulnérabilités. Il est impératif de limiter fortement la diffusion d’informations au sujet des
produits utilisés, même si cette précaution ne constitue pas une protection en tant que telle.
DEV-LOG-ADHER : réduire l’adhérence des applications à des produits ou technologies
spécifiques. Le fonctionnement d’une application s’appuie sur un environnement logiciel et
matériel. En phases de conception et de spécification technique, il est nécessaire de
s’assurer que les applications n’ont pas une trop forte adhérence vis - à-vis des
environnements sur lesquels elles reposent. En effet, l’apparition de failles sur un
environnement a de fait un impact sur la sécurité des applications qui en dépendent. En plus
du maintien en condition de sécurité propre à l’application, il est donc nécessaire de pouvoir faire évoluer son environnement pour garantir sa sécurité dans la durée.
DEV-LOG-CRIT : instaurer des critères de développement sécurisé. Une fois passées les
phases de définition des besoins et de conception de l’architecture applicative, le niveau de
sécurité d’une application dépend fortement des modalités pratiques suivies lors de sa
phase de développement.
DEV-LOG-CYCLE : intégrer la sécurité dans le cycle de vie logiciel. La sécurité doit être
intégrée à toutes les étapes du cycle de vie du projet, depuis l’expression des besoins
jusqu’à la maintenance applicative, en passant par la rédac tion du cahier des charges et les
phases de recette.
DEV-LOG-WEB : améliorer la prise en compte de la sécurité dans les développements Web.
Les développements Web (et les développements en PHP en particulier) font l’objet de
problèmes de sécurité récurrents qui ont conduit à la constitution de référentiels de sécurité.
Ces référentiels ont pour objectif de fixer des REGLES DE BONNES PRATIQUES à
l’usage des développeurs. Ce sont des règles d’ordre générique ou pouvant être spécifiques
à un langage (PHP, ASP, NET, etc.).
DEV-LOG-PASS : calculer les empreintes de mots de passe de manière sécurisée.
Lorsqu’une application doit stocker les mots de passe de ses utilisateurs, il est important de
mettre en œuvre des mesures permettant de se prémunir contre les attaq ues documentées :
attaques par dictionnaire, attaques par tables arc-en-ciel, attaques par force brute, etc.

Applications à risques

:::success Objectif 31 : sécurisation des applications à risques. Accompagner le développement sécurisé d’applications à risques par de s contre- mesures minimisant l’impact d’attaques nouvelles. :::

DEV-FILT-APPL : mettre en œuvre des fonctionnalités de filtrage applicatif pour les
applications à risque. Devant les applications à risques, il est recommandé de faire usage
d’une solution tierce de filtrage applicatif.

Traitement des incidents

Chaînes opérationnelles

:::success Objectif 32 : chaînes opérationnelles. Partager l’information (alertes, incidents) dans le respect des règles de prudence et mutualiser les opérations de remise en état, de façon à lutter efficacement contre les attaques. :::

TI-OPS-SSI : chaînes opérationnelles SSI. Les chaînes opérationnelles des ministères
concourent à l’effort national de cybersécurité. Les alertes et les incidents sont gérés selon
des procédures testées lors d’exercices. La coordination des compétences est organisée à
l’échelon ministériel. Les situations d’urgences peuvent faire appel à des mesures définies
préalablement dans le cadre des plans gouvernementaux.

Traitement des alertes de sécurité émises par les instances nationales (ANSSI)

TI-MOB : mobilisation en cas d’alerte En cas d’alerte de sécurité identifiée au niveau
national, les RSSI de chaque entité s’assurent de la bonne application des exigences
formulées par les instances nationales, dans les meilleurs délais.

Remontée des incidents de sécurité rencontrés

TI-QUAL-TRAIT : qualification et traitement des incidents. La chaîne fonctionnelle SSI est
informée par la chaîne opérationnelle de tout incident de sécurité, et contribue si nécessaire
à la quali fication de l’incident et au pilotage de son traitement.
TI-INC-REM : remontée des incidents. Tout incident de sécurité, même apparemment
mineur, dont l’impact dépasse ou est susceptible de dépasser le SI d’une entité ou d’un
ministère, fait l’objet d’un c ompte-rendu, via la chaîne SSI, au Centre opérationnel de la
sécurité des systèmes d’information (COSSI) de l’ANSSI.

La remontée d’incidents par les chaînes opérationnelles ministérielles participe à la posture permanente de vigilance. Cette remontée est immédiate pour les incidents dont la portée est susceptible de dépasser à court terme le périmètre de l’entité ou du ministère, et pour les incidents correspondant à des signalements spécifiques, notamment de la part de l’ANSSI. La remontée prend la forme d ’une synthèse mensuelle pour les autres incidents. Les critères et procédures précis de remontée d’incidents sont élaborés sous le pilotage de la chaîne fonctionnelle SSI, en lien avec la chaîne opérationnelle. Chaque entité doit maintenir à jour un histor ique clair des suites liées à l’escalade de chaque incident, afin de capitaliser les enseignements associés à la résolution (ou non) de ces incidents.

L’aspect difficile de la caractérisation des attaques (ambiguïté de la source, du dommage, du moyen, de l a finalité) rend nécessaire les échanges d’informations interministériels - même sur des « signaux faibles » - ainsi que la coordination continue des actions.

Continuité d’activité

Gestion de la continuité d’activité des SI

:::success Objectif 33 : gestion de la continuité d’activité. Se doter de plans de continuité d’activité, et les tester. :::

PCA-MINIS : définition du plan ministériel de continuité d’activité des Systèmes d’Information.
Chaque ministère définit un plan de continuité d’activité ministériel des systèmes d’information
permettant d’assurer, en cas de sinistre, la continuité d’activité des systèmes d’information.

Définition du plan de continuité d’activité des systèmes d’information d’une entité

PCA-LOCAL : définition du plan local de continuité d’activité des systèmes d’information. Le
directeur des systèmes d’information ou le RSSI d’une entité définit la structure et les
attendus du plan de continuité d’activité des systèmes d’information permettant d’assurer
effectivement, en cas de sinistre, la cont inuité d’activité.

Mise en œuvre du plan local de continuité d’activité des systèmes d’information

PCA-SUIVILOCAL : suivi de la mise en œuvre du plan de continuité d’activité local des
Systèmes d’Information (PCA des SI). Le RSSI d’une entité s’assure de l a bonne mise en
œuvre des dispositions prévues dans le plan de continuité d’activité des systèmes
d’information.
PCA-PROC : mise en œuvre des dispositifs techniques et des procédures opérationnelles.
Les équipes informatiques mettent en œuvre les dispositifs techniques et les procédures
opérationnelles contribuant à la continuité des SI, en assurent la supervision au quotidien et
la maintenance dans le temps.
PCA-SAUVE : protection de la disponibilité des sauvegardes. Les sauvegardes de données
ne doivent pas être soumises aux mêmes risques de sinistres que les données
sauvegardées.
PCA-PROT : protection de la confidentialité des sauvegardes. Les sauvegardes doivent être
traitées de manière à garantir leur confidentialité et leur intégrité.

Maintien en conditions opérationnelles du plan local de continuité d’activité des Systèmes d’Information

PCA-EXERC : exercice régulier du plan local de continuité d’activité des systèmes
d’information. Le RSSI d’une entité organise des exercices réguliers, afin de tester le plan
local de continuité d’activité des systèmes d’information.
PCA-MISAJOUR : mise à jour du plan local de continuité d’activité des systèmes
d’information. Le RSSI d’une entité assure le maintien à jour du plan local de continuité
d’activité des Systèmes d’Information.

Conformité, audit, inspection, contrôle

Contrôles

:::success Objectif 34 : contrôles réguliers. Effectuer des contrôles (audits, inspections) et des exercices réguliers de façon à mesurer les progrès accomplis et corriger les manquements. :::

CONTR-SSI : contrôles locaux. La conformité à la PSSIE et à la PSSI ministérielle est
vérifiée par des contrôles réguliers. Les RSSI de chaque entité conduisent des actions
locales d’évaluation de la conformité à la PSSIE et contribuent à la consolidation, dans un
bilan annuel, de l’état d’avancement de sa mise en œuvre.
CONTR-BILAN-SSI : bilan annuel. Chaque ministère établit un bilan annuel mesurant sa
maturité SSI globale. L’ANSSI consolide l’ensemble de ces bilans. Le document de synthèse
est soumis au Premier ministre.
Sign up for free to join this conversation on GitHub. Already have an account? Sign in to comment